ZAC DOMITIA

Bureaux

DOMITIA-VUE-AERIENNE-ok

OÙ :  Castries (34)0

QUI : privé

QUAND :   Livré en novembre 2017

COMBIEN : 1.1 M€ HT

SURFACE :  750 m²

EQUIPE:  TLA

PHOTOGRAPHIES:  Marie-Caroline Lucat

 

A Castries, sortie du grand rond-point du Lien, quelques dizaines de mètres avant que toute trace bâtie ne cesse de disputer l’espace à la garrigue, se trouve le 524 avenue des Razeteurs. 1204m² de terre rocailleuse, en surplomb de restanques castriotes, delta de la ZAC Domitia, enchâssé entre parcelles privées à l’Est et sièges sociaux qui essaiment à l’Ouest, le terrain n’est pas grand, accidenté, ancré dans un site omniprésent dont les éléments déclinent l’identité régionale. Mais le bâtiment qui y prend place sera de ceux que tout le monde voit : regardant les grands axes de circulation en contrebas, regardé par les terrains en surplomb plus au Nord.  Il a donc fallu aux architectes trouver le juste équilibre, entre l’écriture d’un bâtiment vitrine et la modestie que le trait doit à sa vocation première, la valeur d’usage

.

 

Proportionnellement peu haut pour son emprise, le bâtiment joue la strate et décline des identités successives, inspirées par la matière des lieux : pierres, bois, béton blanc, métal, quatre matériaux qui se déclinent dehors comme dedans. Ainsi, le geste fort du projet s’écrit sous la forme de ce grand porte-à-faux qui vient, à la manière d’une vague, enrouler tout le premier niveau de béton blanc avant de s’aventurer sur les façades Sud et Ouest du second niveau. Le reste est illusion d’optique. Les rangées de menuiseries horizontales, longues et fines comme des panoramas, racontent sept niveaux là où la réalité en compte deux. En deçà, le RDC joue la discrétion en arborant un parement en gabions, qui apparaît comme une strate supplémentaire aux bassins en contrebas. Les menuiseries, en retrait, doivent à leur métal gris foncé de disparaître presque dans la perception générale, à la manière d’un joint creux épais qui viendrait renforcer, s’il était besoin, l’impression de lévitation du premier niveau. Seule l’excroissance de l’entrée sort de cette réserve et s’impose, usage oblige, pour accrocher l’œil du public. Au-dessus, les garde-corps en béton blanc dissimulent à la vue une grande terrasse et un petit volume bardé de bois, en retrait.

 

Résultat de ce travail en façade, une identité visuelle forte des espaces intérieurs, qui suffit à caractériser leur aménagement sans s’encombrer de fioritures décoratives. Conçue pour un usage de bureaux, multipliant par le jeu des ouvertures les perspectives sur le grand paysage, la physionomie du bâtiment permet d’imaginer des espaces de travail multi-orientés, sereins, lumineux, qui se prêtent autant à l’open-space modulaire qu’aux cellules privées, et qui offrent à leurs usagers des panoramas profonds. Il paraîtrait même que, lorsque le ciel est dégagé, on y voit jusqu’à la mer.