RIVE GAUCHE

Maison de quartier et Pôle Petite Enfance (crèche 72 berceaux + Relais d’Assistance Maternelle)

Axo-2

OÙ :  Montpellier (34) Quartier Port Marianne

QUI : SERM – Ville de Montpellier

QUAND :  Chantier en cours

COMBIEN : 4.2M € HT

SURFACE : 2000 m²

MISSION : Mission complète + OPC

EQUIPE :  TLA – Architecture Environnement

BET : Calder Ingénierie, Adret, Cabinet Albouy, Gui Jourdan acoustique

 

Programme : Construction d’un Pôle Petite Enfance comprenant un Etablissement d’accueil du jeune enfant (72 berceaux) 1000 m² en R+2 et un relais d’Assistance Maternelle (100m²). Ainsi qu’une Maison de Quartier (500m²) proposant plusieurs salles polyvalentes d’activités.

 

Le lieu réservé au complexe communal dans le quartier Rive Gauche à Montpellier est privilégié puisqu’il bénéficie d’une espace dégagé et aéré au coeur de ce nouveau quartier résidentiel en construction. Résultant d’une composition volumétrique « dynamique » souhaité par l’architecte en chef Pierre Tourre, ce bâtiment se caractérise tout de même par une hauteur à R+3 beaucoup plus basse que les bâtiments résidentiels alentours R+6 et R+7 aux masses imposantes. La forme de la parcelle en « aile d’avion » s’ouvre totalement sur les rives du Lez et son environnement naturel bucolique.
Toutes les conditions sont donc réunies pour concevoir un bâtiment remarquable et bien intégré à son contexte urbain et naturel, tout en affirmant sa poésie liée à la sensibilité de la petite enfance…

 

L’implantation et la volumétrie du bâtiment poursuit les grandes lignes du tissu urbain par l’alignement, l’horizontalité et les angles d’ouverture proposés. En ce sens, le projet propose une transition douce entre ces deux univers urbain/nature, tant du point de vue des usages que de son écriture architecturale.
De cette façon et pour lier les deux visages de l’ilot, un travail unifiant sur les dynamiques et l’enveloppe du bâtiment semblait opportun. A ce titre, et pour caractériser l’équipement public au sein des logements collectifs, un travail sur la forme courbe et sur la peau est proposé.
Le projet se caractérise par une volumétrie en strates et par son plan en arrondies qui semblent indiquées pour le jeune public qu’elle accueille, pour lui permettre d’appréhender en confiance un environnement extérieur, pour certains à peine sorti de la maternité…
La crèche revendique une nature beaucoup plus innocente avec une peau blanche « immaculée » qui s’enroule sur 3 niveaux superposés et à peine décalés pour ciseler le volume.

 

Le revêtement de la façade « nord » est réalisé en bardage métallique blanc finement embossé d’hémisphères, créant un effet de relief régulier tel un frisson sur l’épiderme, dont les pores s’ouvrent parfois pour dévoiler une fenêtre ou un arbre lové en toiture. Cette pellicule blanche s’enroule et s’enlace tout autour du bâti pour s’ouvrir plus généreusement au sud sur le paysage. Elle repose d’une manière rassurante sur une masse de béton de site, contrastant avec la finesse de sa matrice. La force du béton, comme socle, permet en ces circonstances de détacher matériellement les programmes et de marquer une amorce vers le paysage naturel qui s’ouvre en cœur d’ilot. Le mariage des matérialités (béton de site, métal blanc, bardage bois) introduit un rapport tactile à la façade qui n’est pas sans évoquer l’univers de l’éveil des sens.

 

Le bâtiment blanc évoque la pureté et la maternité par la douceur de sa texture et de ses courbes. Il suggère un intérieur apaisé, pacifié dans la ville. Impression qu’il a été important de prolonger dans l’expérience intérieure par un hall d’accueil traversant et baigné de lumière, des circulations fluides et des espaces de vie accueillants. L’écrin est à la fois mis à distance de la ville, introverti dans son fonctionnement mais qui, une fois le seuil franchit, s’ouvre pleinement à la lumière et aux vues sur le grand paysage. Seul les arbres en toiture terrasse du R+1 apporteront la couleur au projet.
Cette intention de se caractériser fortement dans le paysage urbain se traduit à la lecture de l’architecture par une volumétrie très sculpturale, des séquences qui déclenchent un signal tout en restant contextuels, en témoigne l’utilisation de la tôle perforée blanche utilisé sur le « NeoLez ».